Le bâtiment est un secteur d’activité en constante évolution. Pour créer une entreprise prospère dans ce domaine, il est essentiel de se préparer rigoureusement. Cet article présente les éléments indispensables pour monter son entreprise dans le bâtiment, en abordant l’étude de marché, l’offre commerciale, le business plan et la structure juridique.
L’étude de marché
Avant toute autre chose, monter son entreprise dans le bâtiment suppose de réaliser une étude de marché. La réalisation d’une étude de marché est la première étape clé de la création d’une entreprise prospère, dans n’importe quel secteur d’activité. L’étude de marché vise notamment à comprendre les tendances économiques, les besoins et les opportunités actuelles. En l’occurrence, pour monter son entreprise dans le bâtiment, il s’impose le plus souvent de réaliser cette étude à échelle locale, sachant que suivant votre région, les résultats peuvent grandement varier.
Pour poser les bases de votre étude de marché, vous pouvez commencer par examiner les projets de construction en cours et à venir dans votre région. Vous pouvez aussi scruter les besoins en rénovation et en entretien des bâtiments existants. Cette première analyse devrait vous aider à comprendre qui commande quel type de projet dans votre zone géographique.
Dans un second temps, vous pouvez étudier vos potentiels concurrents. Grâce à une analyse méticuleuse de leurs forces et de leurs défauts, vous devriez pouvoir trouver des opportunités et des niches dans lesquelles vous insérer et prospérer. Pour davantage de détails sur les études de marché et sur leur méthodologie, vous pouvez suivre ce lien.
L’offre commerciale
Une fois votre étude de marché réalisée, il faut définir en précision l’offre de services que vous souhaitez proposer à vos clients. Les entreprises du bâtiment peuvent offrir une gamme variée de services, allant de la construction de bâtiments neufs à la rénovation, en passant par la maintenance et l’entretien. Déterminez les domaines d’intervention dans lesquels vous souhaitez vous spécialiser, en fonction de vos compétences (ou de celles de votre équipe) et des besoins du marché.
Par ailleurs, si votre marché est très concurrentiel, il sera sûrement souhaitable de vous spécialiser davantage qu’en situation normale. En effet, quand la concurrence est rude, la spécialisation permet de se démarquer et d’emporter des contrats plus facilement. Par exemple, vous pourriez vous concentrer sur les bâtiments éco-responsables, sur la domotique ou la rénovation énergétique.
La structure juridique
Le choix d’une structure juridique est également important pour monter son entreprise dans le bâtiment, car il en découle son régime fiscal et son mode de direction. En créant dès le début de votre activité une structure légale adaptée, vous vous assurez d’agir sans craindre de pénalité ni de redressement fiscal. En outre, une structure juridique vous permet de protéger votre patrimoine personnel. Sans cela, vous pourriez être tenu responsable des dettes contractées dans un cadre professionnel, sur vos propres biens et avec d’importantes conséquences financières à la clef.
Suivant vos besoins et la taille de votre entreprise, plusieurs options s’offrent à vous. La micro-entreprise est normalement le choix le moins coûteux pour monter son entreprise dans le bâtiment. Elle octroie les avantages d’une gestion simplifiée, de régimes sociaux et fiscaux allégés, ainsi que des modalités de création rapide. Cependant, la micro-entreprise demeure surtout adaptée aux entreprises d’ampleur restreinte. Elle est à éviter si :
- Vous avez besoin d’investir massivement dès le lancement de votre activité, car les frais professionnels ne sont pas déductibles d’impôts avec une micro-entreprise.
- Vous comptez vous associer (la micro-entreprise ne permet pas l’émission de titres ni le partage de capital).
- Vous comptez embaucher durablement, à cause des plafonds de chiffres d’affaires.
En outre, avec un plafond de chiffre d’affaires limité à 77 700 €, le régime de la micro-entreprise est inaccessible à de nombreux artisans.
C’est pour ces raisons que, pour monter son entreprise dans le bâtiment, c’est la SARL qui est généralement préférée en France. La SARL est une structure bien adaptée aux PME. Les associés y sont responsables des dettes de l’entreprise à hauteur de leurs apports respectifs, ce qui limite leur responsabilité personnelle. Cette structure offre également une certaine souplesse en matière de gestion et de fiscalité. Toutefois, elle entre de plus en plus en rivalité avec la SAS.
Cette dernière est réputée mieux convenir aux entreprises ayant des ambitions de croissance. Elle offre une plus grande liberté de gestion et de répartition des bénéfices. En contrepartie, elle implique cependant une structure de gouvernance plus complexe et des formalités administratives plus lourdes que la SARL.
Le business plan
Enfin, le business plan est un document clé, présentant votre projet entrepreneurial, votre business model et vos prévisions financières. La portée de ce document est d’abord stratégique : vous et votre comité de direction pourrez vous y référer en cas de décision importante à prendre. Mais de surcroît, la conception d’un business plan est presque indispensable pour convaincre des investisseurs, des partenaires ou des banques de financer votre entreprise.
Le business plan doit notamment comporter :
- Une définition de votre vision et de votre stratégie d’entreprise. La vision est le but ultime de votre entreprise à long terme, tandis que la stratégie est la façon dont vous utiliserez vos ressources disponibles pour atteindre vos objectifs le plus rapidement possible.
- Une présentation de votre équipe et de ses valeurs. Cette étape est cruciale pour renforcer la confiance de potentiels partenaires dans votre entreprise. Vous pouvez mettre en avant l’expérience et les compétences de chaque membre de votre équipe lors de ce passage.
- Une présentation économique. Elle doit montrer comment votre entreprise compte créer de la valeur et devenir rentable.
- Une partie financière. Elle doit inclure un plan de financement initial pour déterminer les fonds nécessaires au lancement de votre projet, un calcul de votre seuil de rentabilité ainsi qu’un plan de trésorerie prévisionnel pour montrer que votre entreprise pourra honorer ses engagements financiers à court et moyen termes.
- Un court exposé de votre structure juridique et de son fonctionnement.
Vous pouvez retrouver davantage de détails sur la conception d’un business plan dans notre article spécialement écrit sur le sujet.
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