Lorsque l’on gère une entreprise, il est crucial de surveiller régulièrement ses performances pour en assurer la santé et la viabilité. Pour ce faire, il est important de se concentrer sur certains indicateurs financiers : chiffre d’affaires, résultat, excédent brut d’exploitation, ratio de liquidité générale et ratio d’endettement sont autant d’indicateurs à prendre en compte pour contrôler la santé de votre société.

Le chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires est le plus simple et le plus évident des indicateurs financiers à évoquer. Il mesure les ventes totales d’une entreprise sur une période donnée. Le calcul du chiffre d’affaires est d’ailleurs plutôt simple : il suffit de multiplier le nombre de produits ou services vendus par leur prix de vente unitaire. Par exemple, si votre entreprise a vendu 1000 produits à 50 euros chacun, votre chiffre d’affaires est de 50 000 euros.

En matière d’analyse financière, le chiffre d’affaires doit être placé dans un contexte bien délimité pour présenter un intérêt. C’est surtout son évolution d’une année sur l’autre qui est évocatrice de la santé d’une entreprise. En outre, le chiffre d’affaires d’une entreprise peut être comparé à celui des autres entreprises du même secteur d’activité. Cette comparaison permet d’évaluer les parts de marché tenues, ainsi que les perspectives d’évolution. 

En revanche, il est crucial de noter que le chiffre d’affaires, à lui seul, ne suffit à estimer la rentabilité d’une entreprise. En effet, à cause de charges particulièrement importantes, même une entreprise qui réalise un important chiffre d’affaires peut être en perte. C’est pour cette raison que, en vue d’évaluer la santé d’une entreprise, il est essentiel d’adosser au chiffre d’affaires d’autres indicateurs financiers, à commencer par le résultat.

Le résultat

Le résultat, c’est la mesure des bénéfices ou des pertes qui sont réalisés en une année par l’entreprise. Dans le premier cas, le résultat a une valeur positive, dans le second une valeur négative. Il fait partie des indicateurs financiers les plus importants pour évaluer la santé d’une entreprise, puisqu’un simple coup d’œil suffit à déterminer si elle gagne ou non de l’argent. 

Pour calculer le résultat, il faut tout simplement soustraire au chiffre d’affaires de la même année considérée le montant total des charges, à la fois fixe et variable. 

Comme le chiffre d’affaires, le résultat est d’autant plus évocateur de la santé d’une entreprise qu’il peut être placé dans un contexte. Si une entreprise réalise des résultats qui tendent à s’accroitre d’année en année, c’est évidemment meilleur signe que l’inverse. Un résultat qui tend à décroitre peut en effet être le signal d’un problème structurel qui, non résolu, emmènera doucement l’entreprise vers sa faillite. 

En outre, le résultat peut être adossé à d’autres indicateurs financiers pertinents, comme :

  • Le levier opérationnel, qui permet d’évaluer le potentiel de fluctuation du résultat en fonction du chiffre d’affaires.
  • La marge de sécurité, qui permet de comparer le chiffre d’affaires au seuil de rentabilité pour évaluer le risque qu’un bénéfice se retourne en pertes à l’avenir.
  • L’excédent brut d’exploitation. 

L’excédent brut d’exploitation

En effet, le résultat ne permet pas à lui seul d’évaluer la rentabilité de l’exploitation de l’entreprise. C’est pourtant essentiel à connaître, car certaines entreprises peuvent, certaines années, bénéficier d’évènements ponctuels favorables, ou gagner de l’argent grâce à des placements financiers et une bonne conjoncture.

Au contraire, connaître la rentabilité exacte de l’exploitation de l’entreprise permet de mieux cerner ses chances de durer. C’est pour cette raison que l’excédent brut d’exploitation doit être intégré à la liste des indicateurs financiers à connaître. 

On peut calculer ce dernier de diverses façons, mais la plus commune est la suivante : 

Excédent brut d’exploitation = Chiffre d’affaires – Achats consommés – Consommation en provenance des tiers  – Charges de personnel – Impôts et taxes + Subventions d’exploitation.   

Pour appliquer cette formule, il faut du reste savoir que : 

  • Les achats consommés correspondent aux matières premières et autres fournitures. 
  • La consommation en provenance des tiers correspond aux frais engagés pour payer le loyer des locaux, l’électricité, l’assurance, ainsi que les services d’avocats ou de comptables.
  • Les charges de personnel englobent les salaires et charges sociales.
  • Les subventions d’exploitation, ce sont les aides financières octroyées par l’État (ou les collectivités) pour soutenir les activités économiques de l’entreprise.

Le ratio de liquidité générale

Le ratio de liquidité générale donne quant à lui idée de la capacité de l’entreprise à honorer ses dettes à court terme. On inclut notamment dans ce type de dettes les factures et les salaires.

Le calcul du ratio de liquidité générale est simple : il suffit de diviser les actifs courants de l’entreprise (tels que les stocks, les créances clients et les liquidités disponibles) par ses passifs courants (tels que les dettes à court terme et les factures à payer).

Un ratio de liquidité générale supérieur à 1 indique que l’entreprise a suffisamment d’actifs courants pour honorer ses dettes à court terme. Et en général, on considère même qu’un ratio de liquidité générale supérieur à 1,5 est signe d’une excellente santé financière.

Au contraire, des chiffres plus bas peuvent être annonciateurs de difficultés à venir. Les manques de liquidités peuvent en effet obliger à contracter des emprunts coûteux, voire conduire à des procédures de sauvegarde ou de redressement.

Le ratio d’endettement

Enfin, le ratio d’endettement est aussi un indicateur financier important, qui se calcule par simple rapport entre les dettes totales de l’entreprise et ses actifs totaux. Son intérêt est de mesurer le niveau de risque financier de l’entreprise. Une entreprise avec un ratio d’endettement élevé peut avoir plus de difficultés à rembourser ses dettes, tandis qu’une entreprise avec un ratio d’endettement faible court moins de risques financiers. Il serait toutefois difficile de donner un chiffre cible, tant le niveau d’endettement acceptable varie suivant les secteurs d’activité et les modèles économiques. Par exemple, les entreprises du secteur industriel doivent généralement supporter des taux d’endettement plus élevés que les entreprises de services, à cause des investissements qu’elles doivent réaliser dans leurs machines.

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