Le bilan comptable de l’entreprise est un document que différents types d’entités légales peuvent produire : les associations, les personnes publiques et les sociétés privées sont concernées. Pour l’entreprise, le bilan constitue même le plus important des documents comptables avec le compte de résultat. En effet, il permet d’informer l’administration sur l’état de son patrimoine, mais également les dirigeants et les tiers pour faciliter le pilotage de l’organisation. Plus précisément, le bilan se divise en deux grandes parties : l’actif et le passif.
Le bilan comptable d’entreprise : définition
Un document obligatoire à produire
D’abord, le bilan comptable d’entreprise a pour principale spécificité d’être obligatoire à produire. Ainsi, toute entreprise qui tient une comptabilité doit faire parvenir un bilan chaque année à l’administration. Seules les microentreprises, dont les obligations comptables sont allégées, sont dispensées de ce devoir.
Une « photographie » du patrimoine de l’entreprise.
Le bilan comptable d’entreprise permet d’un simple coup d’œil de connaître l’état d’un patrimoine relevé à l’instant T. On parle volontiers de « photographie » de patrimoine. Employer cette analogie est d’ailleurs le meilleur conseil à donner au néophyte, pour l’aider à prendre conscience de l’utilité du bilan.
Concrètement, le bilan est un document divisé en deux colonnes. La colonne de gauche représente l’actif de l’entreprise et la colonne de droite son passif.
Comprendre ce que recouvre l’actif
L’actif est le terme comptable avec lequel est désigné l’ensemble des possessions de l’entreprise. L’actif se subdivise lui-même en deux catégories : d’une part, il y a l’actif immobilisé, et d’autre il y a l’actif circulant.
L’actif immobilisé
L’actif immobilisé comprend l’ensemble de ce que l’entreprise possède comme biens ayant une longue durabilité. Il est d’ailleurs possible de parler « d’immobilisations ». Par opposition aux biens qui relèvent de l’actif circulant, les immobilisations ont vocation à rester au moins 12 mois dans le patrimoine de l’entreprise. Par ailleurs, il existe trois types distincts d’immobilisations :
Les immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles sont des immobilisations palpables, qu’il est possible de toucher et ressentir. On classe notamment dans cette catégorie les machines, les voitures, les appareils électroniques ou encore les locaux immobiliers.
Les immobilisations incorporelles
Au contraire, les immobilisations incorporelles sont impalpables. On retrouve dans cette catégorie les brevets, les droits d’auteurs ou encore les contenus multimédias.
Les immobilisations financières
Et enfin, les immobilisations financières sont également incorporelles par essence, mais relèvent néanmoins d’une catégorie spécifique. On y inscrit les titres de sociétés tierces possédés.
L’actif circulant
L’actif circulant, quant à lui, désigne dans son bilan comptable ce que l’entreprise détient, mais qui n’a pas vocation à rester durablement immobilisé. Font notamment partie de l’actif circulant :
Les créances
Les créances sont des sommes d’argent que les tiers doivent à l’entreprise, mais qu’ils ne lui ont pas encore versé. Il existe divers types de créances : les créances-clients, les créances sur une filiale, ou encore sur l’État.
Les disponibilités
Les disponibilités (ou la « trésorerie ») sont constituées de l’argent que l’entreprise peut compter en caisse (billet et petite monnaie) et sur son compte bancaire (avoirs en banque).
Les valeurs mobilières de placement (VMP)
Enfin, les valeurs mobilières de placement sont en fait les titres financiers que l’entreprise a vocation à ne pas conserver durablement. Ces titres doivent être fongibles et facilement liquidables : en général, il s’agit d’obligations ou d’actions boursières. Les entreprises qui investissent dans des VMP sont surtout celles qui disposent souvent d’excès de trésorerie.
Comprendre ce que le passif recouvre
Dans un bilan comptable d’entreprise, il y a face à l’actif le passif qui est inscrit dans la colonne de droite. Les écritures qui y sont entrées correspondent aux sommes d’argent que l’entreprise doit à des tiers. Comme l’actif, on peut subdiviser le passif en deux catégories : on use généralement des expressions « passif courant » et « passif non-courant ».
Le passif non-courant
Le passif non-courant comprend les créances que les tiers détiennent sur l’entreprise à long terme. S’y trouvent les capitaux propres et les résultats.
Les capitaux propres
Les capitaux propres correspondent aux apports faits par chaque associé au moment de la création de l’entreprise, ou pendant le reste de sa vie. Les titres financiers que les associés détiennent en retour matérialisent l’obligation que garde l’entreprise à leur égard. Dans certaines circonstances, et notamment si un associé souhaite quitter l’entreprise, celle-ci peut être amenée à racheter ses titres.
Les résultats
Par ailleurs, lorsqu’une entreprise génère des bénéfices, ces derniers ne sont pas nécessairement reversés de suite aux associés sous forme de dividendes. Au contraire, la direction de l’entreprise peut choisir de différer le versement de ces résultats, notamment en vue de réaliser des investissements. Cependant, les associés ont un droit sur ses résultats qui est proportionnel à leur participation.
Le passif courant
Et enfin, le passif courant est quant à lui est constitué des dettes à court terme, que l’entreprise doit solder dans les douze mois au maximum. Peuvent être retrouvées dans le passif courant des obligations, des hypothèques, ou encore des emprunts.
Dans le bilan comptable d’entreprise, chaque type d’immobilisation est matérialisé par une classe comptable spécifique. Les immobilisations sont ainsi matérialisées par les comptes de classe 2, l’actif circulant est matérialisé par les comptes de classe 3, 4 et 5, le passif non-courant par les comptes de classe 1 et le passif courant par les comptes de classe 4. Pour en savoir davantage à ce sujet, vous pouvez consulter un PCG.
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